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Océanix, la ville du futur ?

De nos jours, les enjeux environnementaux sont au cœur des négociations internationales. 

En effet, les scientifiques auront tendance à chercher dans quelles mesures le climat est variable et quels sont les facteurs qui l’impacte. Les ingénieurs à rechercher des solutions durables en innovant les technologies. Les politologues et économistes s'intéresseront davantage à l’impact sur les échanges commerciaux et les politiques qui seront mises en place. Enfin, les sociologues, eux, tendront à prêter plus attention à comment les hommes vont s’adapter au fur et à mesure de tous ces changements. 

En bref, on comprend bien l’ampleur de ces enjeux environnementaux qui, de par leur polyvalence, touchent de nombreux domaines, ce qui les rendent incontournables.


Si l’approche que l’on a, vis-à-vis de l’environnement, fait autant débat aujourd’hui, c’est parce qu’elle révèle toute sa complexité. Depuis maintenant plusieurs années, nous observons une montée en hausse des températures moyennes. Le réchauffement climatique est inévitable et provoque d'ailleurs la hausse du niveau de la mer. Les rejets de CO2 ont eux aussi encore augmenté ces dernières décennies. 

De plus, l’ONU estime que d’ici 2030, ce sont plus de 700 villes qui auront franchi la barre du million d'habitants. Les espaces terrestres pourraient très rapidement devenir surpeuplés, ne nous permettant plus d’y vivre convenablement. Ce sont toutes ces raisons qui poussent les Etats à rechercher des solutions afin de remédier à un problème, dont ils sont eux-mêmes la principale cause…


Vu ainsi, l’avenir semble réserver bien des surprises et il est fort probable  que le nombre de réfugiés climatiques augmente au fil des décennies à venir.


C’est dans cet optique de prévention et de crainte que flotte dans les esprits une idée très ambitieuse. Le projet Océanix voit ainsi le jour. Il s’agirait de créer la première ville flottante au monde, permettant à environ 10 000 personnes d’y vivre parfaitement. Elle s’étalerait sur 70 hectares, soit l’équivalent de 100 terrains de football et serait composée de 6 villages de forme hexagonale, chacun divisé en différents quartiers tous reliés par des plateformes et des câbles sous-marins. Cette ville serait aménagée de telle sorte qu’on ne la différencie pas d’une ville terrestre. Seront disponibles sur place des aménagements tels que des habitats, des lieux de travail, des centres commerciaux, des écoles, commissariats, tout pour calquer au mieux notre quotidien. 

Ce projet s’inscrit d’ailleurs dans le cadre d’ONU-Habitat dont la directrice exécutive, Maimunah Mohd Sharif, le définit comme suit : “il s’agit d’un nouveau concept pour résoudre la crise urbaine et ce grâce à des solutions innovantes”. Ces villes flottantes auraient comme objectif d’être autosuffisantes, ainsi, tout y serait local. Sur place se trouveront des jardins botaniques, où seront cultivés divers aliments.

De plus, afin de limiter au maximum, voire complètement, l'impact environnemental, la ville fonctionnera par le biais d'énergies renouvelables produites sur place. La marémotrice, le solaire, l’éolien seront le moteur des activités. L’approvisionnement en eau douce se fera par les pluies, l’humidité de l’air ou encore par filtration de l’eau de mer. La vie sous-marine regorge elle aussi de ressources. Ce ne seront pas les poissons qui manqueront sur cette ville-île.


Cela peut sembler à la limite du réel de penser qu’un jour nous vivrons sur les mers, surtout que pour beaucoup de personnes les espaces maritimes constituent uniquement des voies de passage, et non pas des lieux de résidence. A cela, le cofondateur et directeur général d’Océanix, Marc Collins Chen répond que dans sa culture (polynésienne) : “on ne considère pas les océans comme un obstacle mais plutôt un endroit où il est possible de vivre, en harmonie avec la nature.”

Ce projet regorge ainsi d’ambitions et est très réfléchi et poussé, il ne réglerait sans doute pas tous les problèmes auxquels nous serons confrontés, n’étant d'ailleurs pas conscients des nouveaux qui peuvent surgir. Néanmoins, malgré les contraintes financières et psychologiques qu’il pourrait engendrer, il n’en demeure pas moins qu’il a le mérite d’exister. Sa date de réalisation reste encore inconnue…


BENDAOUD Zineb.

Océanix: Texte
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